Un bout
d 'histoire…
Je m'appelle Manoah.
Mon histoire est celle d'une petite fille qui ne s'aimait pas.
Une petite fille qui se sentait de trop, qui ne comprenait pas le monde, assaillie par des émotions beaucoup trop fortes, trop violentes.
Une petite fille qui culpabilisait d'être comme elle était.
C'est une histoire de "toujours trop" et "jamais assez".
Je culpabilisais de n'être jamais assez, et d'être toujours trop...
En grandissant, j'ai détesté mon corps, détesté ma personnalité que je trouvais inadaptée, trop sensible, trop fragile. Petit à petit, je l'ai effacé, calqué sur des modèles que je trouvais "toujours assez", "jamais trop". Je voulais devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus fort.
Ce n'était jamais suffisant bien sûr, puisque ce n'était pas moi.
Une quête sans relâche pour trouver ma place.
Devenue experte dans l'art de faire passer tout le monde en premier, exister pour les autres, pour trouver un semblant de place. Je me suis coupée de mes émotions que je trouvais handicapantes et je me suis calquée sur les attentes des autres.
C'est devenue comme une seconde peau.
Ce que je ne voyais pas, c'est que je m'effaçais à l'intérieur lentement. Je mourrais de ne pas être moi, de ne pas écouter ce dont j'avais besoin, parce que je pensais qu'être là pour les autres était ma manière d'exister.
Puis je suis tombée malade.
À force de parler, de crier sans être entendu, mon corps a finit par hurler.
J'ai eu un cancer.
Ce fut un chemin difficile et douloureux, parce que pour vivre j'ai dû ramasser mes morceaux d'âmes abîmés et les recoller.
Douloureux, car toutes mes émotions éteintes jusque là ce sont mises à hurler.
J'étais perdue, je ne savais plus qui j'étais, ce dont j'avais besoin.
Puis est venue le deuxième cancer.
C'est lui qui m'a permis d'aller plus loin encore. C'est lui qui m'a permis d'entendre ces pensées que je me répétais sans cesse. Celles qui me soufflaient que je n'étais pas assez, que je devrais être comme ça, agir comme ça pour être acceptée. Celles qui me soufflaient que je ne valais pas grand chose, que j'étais nulle d'être qui j'étais.
C'est à ce moment là, en plongeant profondément dans mes ombres que j'ai trouvé ma lumière. C'est en plongeant que j'ai pu renaître entièrement.
Puis le Human Design est entré dans ma vie.
C'est comme ci quelqu'un avait réussi à mettre des mots sur qui j'étais réellement, qui me voyait enfin.
À hurler pour pouvoir exister, j'avais enfin trouvé un sens à mon existence.
Transmettre.
Transmettre à toutes ces femmes qui ne se sentent pas à leur place, à celles qui font passer les besoins des autres avant les leurs, à celles qui pour exister sont prêtes à s'oublier, à tout donner. Transmettre avant que le corps ne crie trop fort. Transmettre pour qu'elles apprennent à s'aimer, à se valoriser, à reprendre confiance en elle.
Pour qu'elles apprennent à vivre.
Parce que le mal-être ne disparait pas, il s'infiltre, ronge, épuise.
Mais il n'est jamais trop tard pour se retrouver, se libérer, s'aimer.
Je m'appelle Manoah, je suis projecteur.


Apprends à danser avec ton âme, l'univers t'écoute.